Vous avez tous déjà entendu parler du Diabolo non ? Cet instrument du cirque a une histoire riche, mais méconnu.
On t'explique tout en trois minutes chrono, bonne lecture !

Origine du Diabolo
Le diabolo trouve ses origines en Chine sous la dynastie des Han (206 av. J.-C. – 220 après J.-C.) On le nomme "Kong-Zhu », « Tjouk-Pan-Oul », ou « Che-Ling » selon les époques et les régions. Le terme le plus récurrent et retenu par les occidentaux est celui de « Kouen-Gen » qui signifierait « qui fait siffler le bambou creux » ou encore « Appareil faisant le vide » ce nom est lié à la croyance selon laquelle le bruit du « Kouen-Gen » provenait du vide qu'il créait en tournant.
Mystère, Mystère…
Certains chercheurs ont creusé une autre piste pour retracer l'histoire du diabolo... Ils se sont tournés vers la Grèce antique. Ils opèrent un rapprochement entre le diabolo et le "rhombos". Il s'agit d'un objet qui se manipule avec une ficelle et qui sert à lancer des maléfices.

Les différentes utilisations
On a supposé plusieurs utilisations du Diabolo : comme jouet traditionnel, comme arme de guerre, il est connu pour développer la force, l'adresse et la grâce, mais il aurait principalement servi comme crécelle par les vendeurs ambulants de gâteaux et de sucreries pour annoncer leur approche.
Avec le temps, il a été modernisé et adopté dans les arts du cirque, notamment en Europe au XIXe siècle. Aujourd’hui, il existe en plusieurs matériaux, allant du bois au plastique renforcé, et dans différentes tailles adaptées aux styles de jonglerie.
Le diabolo original chinois : Kouen - Gen
Évolution du Diabolo en France
L'arrivée du « Kouen-Gen » en Europe est liée aux missionnaires de Pékin, des dessins du fameux objet sont envoyés au ministre d’État Français Bertin. Vers 1793, Lord Macartney introduit le kouen gen en Europe. Il est alors nommé « diable » en France et « devil on two sticks » en Angleterre, son nom lui vient de son bruit « un boucan du diable » et de sa difficulté, il a une forme double ovoïdale (œuf) en bois massif d'un seul morceau. S'est finalement imposé le nom : diabolo, formé sur le grec « Dia – ballo », signifiant « jeter en travers », et le bâton prend le nom de bâton du diable.

Le diabolo connaît ensuite plusieurs pics de popularité aux XIXe et XXe siècles. L’un d’eux est dû à une innovation technique de Gustave Philippart au début du XXe siècle, innovation qui lui donne sa forme actuelle : deux cônes reliés à leurs extrémités les plus fines par un axe. Sous la marque « Diabolo », il est ensuite commercialisé dès 1903 par la firme Kratz-Boussac (Jouets K-B ou Euréka).
Un article paraît sur ce jeu dans Mon beau livre en 1906. L'année suivante, le jeu est interdit dans les rues de Paris par la Préfecture, car il est considéré comme dangereux.

Il n’a été remis au goût du jour que dans les années 1950. C’est une petite entreprise française située dans la banlieue de Vernon, les Établissements Barreau, qui relance le diabolo en France en utilisant le caoutchouc, qui le rendait moins dangereux. Ce modèle est baptisé « Diavolux ».
Depuis les années 1980, on utilise deux diabolos simultanément et depuis le début des années 2000 on peut en utiliser trois voire plus. Peut-être que l'utilisation de la notation siteswap (notation de jonglerie et langage de référence qui décrit le rythme des lancers et donc la trajectoire des objets dans l’espace, pour communiquer les séquences de jonglerie intéressantes en solo et à plusieurs jongleurs) créer en 1980 et popularisé en 1990 n'est pas étrangère à ce développement.
Merci d'avoir lu cet article de SHAM Spectacles, on espère que cela vous aura appris des choses sur l'histoire du Diabolo !
À très vite :))
Diabolistes lors des spectacles de SHAM
Sources :
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